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Critique

Sitcom avec diffusion sur l'InternetEt pour faire croire au direct, un M. Loyal fait refaire des scènes aux comédiens. Qui ne s'en sortent pas si mal. «Drew Carey Show», série, Comédie!, à 21 h.

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publié le 30 novembre 1999 à 1h57

Le Drew Carey Show est presque exotique, tellement il est américain,

du pur entertainment. Rien, pourtant, ne nous est inconnu: c'est une sitcom banale qui se moque de mâles beaufs et pas très futés (caricatures de l'Américain moyen, en somme), agrémentée d'un prégénérique en comédie musicale (sur de la soul ou de la disco). Comédie! diffuse la quatrième saison. L'épisode de ce soir avait été diffusé simultanément sur Internet, et Comédie! reprend l'idée sur son site (1). Cet épisode est dit «tourné en direct», mais il diffère peu, sur la forme, d'un épisode normal, puisqu'on retrouve les rires déchaînés du (très bon) public, et des effets de montage (comme un changement de costume instantané qu'on ne voit pas), nous indiquent qu'il s'agit plutôt de faux direct. Mais une caméra se recule parfois pour nous montrer le dispositif (décors et caméras), et un personnage extérieur à la série, sorte de M. Loyal, se charge de perturber le déroulement de la sitcom. Il présente l'émission et vient régulièrement pour donner des indications ou des gages aux acteurs. Tout cela, bien sûr, est prévu, le show est bien huilé, jusqu'aux morceaux disco joués devant le décor sur un orgue électronique de pacotille, accompagné d'une petite chorégraphie. En revanche, une idée prouve clairement qu'il y a une part d'improvisation et, par là même, que les acteurs sont aussi pros en toute circonstance. L'intervenant fait au début un «arrêt sur image» et présente un boîtier avec une sonnerie style récept