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Libération

Après coup. Bouygues Telecom.

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publié le 3 décembre 1999 à 2h11

Jean-Marc Sylvestre a un nouveau téléphone portable. Il en est très

content. Il en est tellement content qu'il le garde toujours avec lui. Sauf qu'au lieu de le laisser dans sa housse, comme tous les représentants de commerce, il préfère le garder à la main. Jusque là, il n'y a rien à dire. C'est son droit le plus strict. La «nouvelle économie» présente ce considérable avantage de faire renaître les hommes du XXIe siècle libres et égaux en droit devant le téléphone portable. Le seul problème, c'est que Jean-Marc garde son téléphone à la main, même lorsqu'il passe à l'antenne. Mercredi soir, par exemple, il intervient en direct pendant le journal de Patrick Poivre d'Arvor. Celui-ci nous invite à regarder quelques images de Seattle 1999, un remake très réussi des films de John Carpenter (New York 1997, Los Angeles 2013) dans lequel des policiers anti-émeutes, vêtus de grandes capes noires, de masques à gaz et de matraques tout à fait télescopiques éradiquent quelques dangereux barbares urbains qui dérangent les négociateurs de l'OMC dans leur liberté de circulation. Puis Jean-Marc Sylvestre apparaît en duplex. Même en voyage d'affaires, même jet lagé, Jean-Marc reste toujours impeccable: son regard bleu Lyonnaise des eaux, son costume gris lamé, sa mèche légèrement folle, son phrasé ondulant comme du taffetas. Un vrai professionnel. A l'exception de ce détail de taille: pendant qu'il raconte à Patrick ­ et à nous par la même occasion ­ que la police américaine a fait preuve d