A vos écrans et à vos magnétoscopes. Munis, s'il vous plaît, d'une
conséquente provision de cassettes vierges longue durée. C'est une sorte d'expérience à vivre, en direct de la Grande Halle de la Villette, où la chose se donne (à guichets hélas fermés, pour la troisième et ultime fois en France). Cet événement a lieu au fil de ce deuxième week-end d'avent. Cela s'intitule le Pavillon aux pivoines (1). Et c'est une splendeur (Libération du 26 novembre). Suggestion d'ami(e). Ne pas hésiter une seconde. Ne pas zapper. Brancher en flot continu, quitte d'ailleurs à aller et venir, cuisiner, manger, vaquer dans votre appartement en gardant le son, en revenant de temps en temps à l'image, aux mille et une images, comme autant de pages d'une féerie chantée, dansée, jouée, mimée, pantomimée, et à tout moment accompagnée par douze musiciens inouïs. Jetez un oeil, puis deux. Laissez votre oreille être subjuguée. Du moins, si vous êtes raccordés au câble ou satellisés" Si vous faites aussi partie des 800 000 abonnés de la chaîne Mezzo, station enregistreuse, pourvoyeuse et délayeuse (vingt-quatre heures sur vingt-quatre) d'images liées au(x) spectacle(s) vivant(s). Monument d'opéra. C'est Rainer Moritz, producteur munichois ayant aussi pignon sur rue à Londres, qui, le premier, a eu l'idée de proposer aux coproducteurs américains, français et australiens de ce spectacle-fleuve la captation intégrale des 55 scènes qui en un musical feuilleton composent le chef-d'oeuvre national de