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Libération

Les MLP ne veulent pas de «Marianne».

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publié le 7 décembre 1999 à 2h08

Les Messageries lyonnaises de presse (MLP), deuxième coopérative de

distribution de la presse en France, ont demandé à la direction de l'hebdomadaire Marianne de reporter «sine die» sa décision de quitter les Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP), pour les MLP. Cette demande est justifiée par le «contexte passionnel et oppressant dans lequel se passe le transfert de l'hebdomadaire», selon la direction des MLP. Interrogé par Libération, Jean-François Kahn, nouveau patron et directeur de la publication de Marianne, a déclaré qu'il répondrait aujourd'hui à la requête des MLP. «Mais, en tout état de cause, nous ne pouvons pas accepter les tarifs actuels des NMPP», a-t-il précisé.

En passant des NMPP aux MLP, Marianne comptait réaliser une économie de 6 à 7 millions de francs par an. Mais le syndicat CGT du Livre avait prévenu, il y a plusieurs mois, qu'il n'accepterait pas ce transfert sans réagir. Très puissant au sein des NMPP, le Livre est absent des MLP. Il semblerait que des menaces de perturber la distribution pesaient sur Marianne, voire d'autres titres, si l'hebdomadaire de Jean-François Kahn quittait les NMPP.

«Les menaces persistantes pesant sur notre coopérative et ses éditeurs, de même que le délai de réflexion nécessaire à l'ensemble de la profession afin de clarifier le débat qui porte sur notre système de distribution, nous ont conduits à prendre cette grave décision», ont sobrement indiqué hier dans un communiqué le président et le directeur général d