Auguste a dit: «J'étais bien, j'ai peint.» D'Auguste, Jean dit:
«C'était un mélange de blague et de volupté.» «Pierre était un comédien-né», raconte encore Jean. «Mon père était un bon père», avouait Claude. «Mon père préférait le champagne non champagnisé au champagne», raconte Alain (fils de Jean)" Au début, c'est ainsi que s'esquissent les visages des quatre grands Renoir. Parmi eux, un «génie»: Auguste, le peintre, et le célèbre cinéaste, Jean; moins connus, Pierre, l'acteur, et Claude, le directeur de la photographie, gagnent à l'être. Claude-Jean Philippe et Sophie Renoir (fille de Claude) sont donc partis à la recherche de l'esprit de cette famille-là. Si Jean affirme qu'«il faut ouvrir les fenêtres afin d'avoir une conversation amicale avec le public», les auteurs, hélas, n'hésitent pas à enfoncer quelques fenêtres ouvertes. Les Renoir aimaient la vie mais se méfiaient du progrès. Et tous hommes à femmes: modèles, soubrettes, artistes" tourbillonnaient autour de ces quatre-là comme dans un french cancan permanent. Mais on ne saura presque rien des grand-mères, mères, tantes, filles" qui ont bien dû créer du lien dans ce clan masculin! Bizarre. Donc les Renoir étaient tels «bouchons», selon l'Auguste expression, se «laissant porter par le bon courant». Aucun récif pour arrêter ces morceaux de liège «intelligents»? Cela ne sera pas évoqué: «Il faut préserver l'intimité de notre famille», ne cache pas Sophie Renoir. Mais dans cette trop belle partie de campagne, il y a b