Qu'est-ce qu'il y a comme monde, dans ce désert! Le roi de Jordanie
a déjà accueilli sur le sable du Wadi Rum les équipes de tournage pharaonique de Lawrence d'Arabie et d'Indiana Jones et la dernière Croisade. Les Forges du désert semblent s'inspirer de ces prestigieux prédécesseurs, avec musique de suspense et cadres larges, pour montrer qu'on n'est pas sur la plage de Deauville. Mais le nouveau jeu de France 2 s'est justement un peu trop perdu dans les dunes. Le concept, c'est Fort Boyard et la Course au trésor sur les pistes du Paris-Dakar. Le déroulement du jeu, qui fait participer une équipe de deux hommes et une de femmes, est extrêmement compliqué et met en branle toute une armée: les candidats sont suivis par les deux présentateurs, Jean-Luc Reichmann et Karine Le Marchand, flanqués de deux jeunes filles censées faire couleur locale, Jodi et Midgi. Le dossier de presse dit qu'elles parlent «un langage inspiré des plus anciennes traditions du désert». Elles disent en fait n'importe quoi, surtout «ouillouillouille» quand le candidat peine, avec en prime un accent pur parigot, leurs vrais prénoms étant Marie et Noémie. Il y a aussi une dizaine de caricatures rencontrées le long du périple, une poétesse au regard de braise, ses complices ou encore un colosse stupide. Tous semblent être allés s'habiller dans une friperie de Barbès. On croise aussi des Bédouins, saupoudrés comme des paillettes «authentiques» sur le décor. Ces diversions n'aident pas à suivre les épreuves,