Un jour, au paradis, Laetitia Casta s'est réveillée sous la rosée
cathodique et, après avoir remis son souriire et sa feuille de vigne de chez Saint Laurent, a dit: «Ben" maintenant que je suis Marianne, pourquoi qu'on ferait pas un film publicitaire sur moi? Le peuple, y m'aime!» Son papa était super d'accord, et ses sponsors aussi. Peut-être même lui avaient-ils suggéré l'idée pendant son sommeil ou à son réveil, c'est pareil 2, chaîne de service public. Le plus souvent, France 2 ouvre la boîte à Pandore de TF1 en espérant y trouver enfin le grand secret d'audience. Mais ce sont d'abord les vices qui s'en échappent. France 2 les attrape tous, puis, admirative et effrayée, referme trop tôt, avant qu'en soient sorties les qualités (le savoir-faire cynique assumé). Marianne-Casta, ont du se dire les programmateurs, c'est du tout cuit, du consensuel-aggloméré, de l'audience à la Zidane: on va enfoncer TF1, les yeux dans la bleue! Et c'est ainsi que naquit , diffusé vendredi, Qu'en dire? Rien, si l'on n'avait pas eu l'impression de subir une prise d'otages publicitaire d'une honteuse médiocrité. Le film, clip paresseux et sans scénario, dure deux heures: soit 1h59 de trop. Un extrait du commentaire? Au hasard: «Sa sculpturale et naturelle beauté, mais plus encore l'intense et pure lumière qui brille au fond de ses yeux bleus ont souligné sa différence et conquis la planète.» Ou encore: «Femme-enfant, femme-modèle ou modèle de femme, ceux qui ont eu la chance de l'approcher ou l