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Libération
Critique

La Soupe au canard. Paris Première, 22 h 25.

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publié le 28 décembre 1999 à 2h17

Quel est le point commun entre Elle et lui, les Marx Brothers,

Laurel et Hardy et les Power Rangers? Elle et lui, film-culte longtemps secret, vient de passer plusieurs fois à la télé, révélant aux tout jeunes cinéphiles qui l'ignoraient la beauté sentimentale et âpre de la plus belle histoire d'amour de l'histoire du cinéma. Pour les fêtes, les Marx Brothers et leurs loufoqueries sont présents sur plusieurs chaînes, ce qui n'est pas plus bête qu'autre chose. Laurel et Hardy, champions sublimes de l'obscénité transformiste, s'apostrophent sur Arte, pour les fêtes de fin d'année aussi, malheureusement sans leur formidable accent américain à couper au couteau: pour une fois qu'il fallait absolument passer des VF, Arte (qui nous prive frileusement de plus en plus des VO) nous refourgue ces versions originales de quelques superbes Laurel et Hardy des années 30, évidemment délestés de leur accent yankee, géniale invention des doubleurs français de l'époque.

Le point commun entre ce merveilleux mélo et ces deux séries de films serait donc leur passage télé simultané? Cinéphile, révise ton latin. Elle et lui est l'un des plus beaux films, pas le plus beau, de Leo McCarey, l'un des deux ou trois plus grands cinéastes de tous les temps. Dans la minirétrospective Laurel et Hardy, ce couple de travelos qu'il a littéralement inventé, McCarey a aussi signé We Faw Down (1928), chef-d'oeuvre muet rarissime qu'on a vu hier sur Arte. Suivront, tout aussi rares, Liberty et Two Tars, le 3 et l