MULTIMEDIA. La montée en puissance de l'Internet profite aussi bien
aux sites eux-mêmes, qui accueillent davantage de publicité et cherchent à se faire connaître du grand public, qu'aux médias traditionnels. C'est ce qui ressort d'une étude de Secodip (groupe Taylor Nelson Sofres), rendue publique mardi. Il s'agit, selon l'institut, d'une «spirale vertueuse» plutôt que d'une compétition entre les médias traditionnels et l'Internet. Les investissements des annonceurs du Web (sites, fournisseurs d'accès, logiciels) dans les cinq grands médias (télé, radio, presse, cinéma, affichage) atteindront en fin d'année de 1,4 à 1,5 milliard de francs bruts (hors négociation et ristourne), estime Secodip. Les supports de l'Internet quant à eux devraient voir leurs ressources publicitaires atteindre de 490 à 540 millions de francs bruts selon les dernières projections, selon Secodip. L'institut spécialisé projette l'arrivée de l'Internet au niveau d'un sixième grand média en 2000. La répartition pour les annonceurs du Web montre une part d'investissements prédominante pour la presse (58%), en érosion toutefois au bénéfice de la télévision (20%), de la radio (17%), complétés par l'affichage (4%) et le cinéma (1%). Sur la période janvier-octobre 1999, le nombre de références liées au Web a été multiplié par deux, soit plus de 600 annonceurs. Leurs investissements publicitaires dans les cinq grands médias dépassaient le milliard de francs bruts à cette date, soit une multiplication en valeur