Canal+ présente ce soir sa mégacompilation d'une année de Zapping,
sa séance quotidienne de cinq minutes. Soit 30 000 heures de programmes télé résumées en 120 minutes aussi denses que rythmées. Le Zapping a ses habitués (le Téléachat surréaliste de RTL9, les documentaires animaliers, le Juste Prix) et ses actualités: quinze minutes de cette compil' sont ainsi consacrées à la guerre au Kosovo qui, à travers le prisme télévisuel, s'apparente surtout à une bataille de propagande. Mais le Zapping est avant tout une utile séance de rattrapage des grands moments de télé dont tout le monde parle et que l'on aurait ratés: le happening de Sophie Marceau en clôture du festival de Cannes (qui aurait mérité une rediffusion intégrale), la déclaration d'amour de Xavière Tiberi à son saint de mari ou les plus beaux bidonnages (fausse arrestation musclée sur TF1, faux sauvetage en montagne sur France 3). Pour classer ces brèves archives télé, l'équipe de Patrick Menais a privilégié cette année une approche moins thématique et plus aléatoire, dans la logique même de la pratique du zapping. La force de cette compil' tient ainsi dans son montage féroce et ses rapprochements d'images, parfois un peu faciles (les animaux succédant à des scènes de violences humaines sur le mode, «l'homme est un loup pour l'homme», «la loi de la jungle», etc.) mais souvent très efficaces. On est ainsi ravis de voir Jean-Pierre Pernaut ou Patrick Sébastien pris en flagrant délit de contradiction. Mais la confronta