On croyait en avoir fini avec eux, ils sont de retour. Les Power Rangers reviennent en prime time, ce n'est pas un gag, sur une vraie chaîne cinéphile. Deux films de cinéma ont en effet été tournés, pour rentabiliser le succès télé colossal des cinq Rangers multicolores les plus célèbres de la galaxie. De ces deux films, Power Rangers Turbo, rebaptisé Power Rangers 2, est le plus niais. Tentative d'adapter sur écran large, donc avec plus de moyens techniques et financiers, la formule du feuilleton, Power Rangers Turbo est une catastrophe «artistique» intégrale, «artistique» n'étant évidemment pas le mot qui convient, disons plutôt que le concept intrigant, minimal, troublant, des Power Rangers se dilue au cinéma. A y regarder de près, la raison de cet échec est simple: le feuilleton Power Rangers n'est que bricolage, cris et couinements, menaces simiesques, jeux de gamins déguisés en héros ou en monstres à l'intention d'autres gamins qui adorent s'y retrouver, mieux déguisés encore. Du direct live, des roulades, des sifflements qui ne font jamais peur, des sorcières ridicules, des quantrons qui s'envolent comme des guêpes à la moindre alerte" Sans oublier les prises de karaté à peine truquées, le caoutchouc, le latex un bel effet King Kong mâtiné de Sankukaï, Goldorak, Cocteau, Laurel et Hardy, Happy Days, Star Trek, les Envahisseurs, Buffy contre les vampires" et bien sûr Star Wars.
Là où l'entreprise Power Rangers, le film sombre dans le ridicule, c'est qu'au lieu de cont