Mettons les choses au mieux, d'ici l'heure de diffusion de cette
nouvelle série, il y aura bien en France quelques dizaines de bébés en plus. Partant, de parents, heureux et fiers et chamboulés. Entre deux biberons, ces nouveaux aventuriers du monde moderne auront peut-être la curiosité de mirer un peu leur reflet dans la lucarne. Ça commence fort avec Echographie, naissance d'une relation, ou comment l'image se glisse entre les parents et les enfants avec la complicité de l'échographiste. D'entrée de jeu, prévient un maître de l'engin à photographier le dedans des gens, on navigue «entre poésie et médecine». Bon. Faut voir. Comme le dit une future grande soeur à sa maman attendrie devant le cliché gris, «je ne vois pas de bébé». Forcément, c'est en noir et blanc, lui répond sa mère. Forcément? Face à quoi Sylvain Missonnier, psychologue, rétorque qu'il s'agit bien dans cette affaire de représentation d'un objet désiré, de passer du virtuel au réel. Passage qui a un joli nom, la naissance. Voilà. On n'aura pas forcément appris grand-chose. La semaine prochaine, ce sera Petit Appétit, ou comment les loupiots font devenir maboules des parents pleins de bonnes intentions culinaires. On pourra zapper et passer directement aux numéros 3 et 4, consacrés respectivement à la télévision et à la manière de vivre sa grossesse, loin du tabou du «toute ronde et tout heureuse». On s'attendrira devant Gaëlle, enceinte et gironde, qui s'étonne de pleurer soudainement devant Casimir. Mais o