La télé française et sa cousine la radio expliquées et racontées par
la télé, tel est l'objet de cette nouvelle saga documentaire. Coécrite par Jean-Noël Jeanneney, l'Echo du siècle est en fait l'adaptation pour le petit écran du dictionnaire historique supervisé par l'ancien secrétaire d'Etat à la Communication (1). Au menu d'ici à la fin juin, treize épisodes «chronologiques», de la télégraphie sans fil au numérique (2), suivis de treize autres «thématiques», de la pub à Goldorak. Au vu des cinq premiers épisodes, l'Echo du siècle s'avère une introduction plutôt agréable à l'histoire des médias audiovisuels en France, et notamment de leurs liens incestueux avec les hommes politiques. Les archives, visuelles ou sonores, sont joliment choisies les causeries radiophoniques «avé l'assent» de Gaston Doumergue, vieille ganache radicale-socialiste des années 20 ou les messages codés surréalistes de la Résistance genre «Jules à Julien, les enfants veulent jouer au jardin.» Et le format de 13 minutes (désormais très à la mode sur la Cinquième) suffisamment bref pour ne pas lasser. Seule réserve, Jean-Noël Jeanneney, qui a tenu lui-même à dire le commentaire, est à peu près aussi à l'aise devant une caméra que Patrick Modiano. On attend donc la suite, consacrée à des périodes politiquement très sensibles (Mai 68, la création de Canal + ou la privatisation de TF1) avec intérêt, en espérant que Jeanneney saura se montrer aussi incisif que Philippe Kieffer et Marie-Eve Chamard dans le