Dans la catégorie toujours très convoitée de la publicité la plus
conne, la compétition fait rage. A commencer par l'internationale de la coloration différente, la fameuse bande à «parce que je le vaux bien», dont un membre récent, l'actrice américaine Heather Locklear (from Dynasty), est en train de pulvériser les records de la scie obsédante. En fait, dit-elle, «du jour où je me colore (froutch-froutch mes cheveux à gauche) jusqu'au jour où je me recolore (froutch-froutch mes cheveux à droite), plus d'un mois, et ça continue!». De fait, cette antienne, fatalement filmée au ralenti pour qu'on juge jusqu'à la racine des effets d'un raid blond cendré, agit comme un hypnotique puissant, au point que certains patients de ce spot en cauchemardent la nuit, se réveillant en poussant un cri que leurs proches estiment inhumain. Il est vrai qu'à 3 heures du matin une violente poussée de «du jour où je me colore"» a de quoi faire hurler les enfants et terroriser le plus aguerri des teckels de compagnie.
Tout aussi obsédante dans sa revendication plus ou moins consciente de l'andouillerie, la famille Flunch, in situ une bétaillère à cathos où le père d'une famille élargie (deux gniards, une femme et belle-maman) propage la bonne nouvelle: «Comme vous avez été sages, je vous emmène chez?"» «Flunch!» s'égosille le troupeau, accompagnant son désir d'une tornade de «youpi, génial, super». Et Papa de décliner la joie qui les attend: «Et pour Mamie, il y aura du?"» «Jambon!» trépignent les mon