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Libération

Télé. Les autorités de la concurrence enquêtent sur l'arrivée de Messier dans BSkyB. Mauvaises ondes entre Londres et Vivendi.

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publié le 8 janvier 2000 à 22h12

Londres, de notre correspondant.

Les Sherlock Holmes de la Commission britannique de la concurrence mènent l'enquête, soucieux de la participation de Vivendi dans le groupe de télévision de Rupert Murdoch, BSkyB. Vendredi, l'administration britannique a rendu publiques les questions qu'elle entend poser au groupe français, qui a porté en juillet sa participation dans BSkyB à 24,5%. Fin février, les hauts fonctionnaires, supposés indépendants des pouvoirs politiques, doivent remettre un rapport au ministre du Commerce, décidant du sort de Vivendi dans BSkyB et plus largement de la position du groupe français, qui détient 49% de Canal + dans le grand jeu de construction des télés européennes.

L'ombre de Murdoch. Dans un communiqué publié, la commission s'inquiète des droits des retransmissions sportives en Europe si Vivendi-Canal + entre dans le capital de BSkyB, compte tenu des participations des groupes français et britanniques dans des équipes de foot. La commission veut aussi interroger Vivendi sur son hégémonie dans le domaine de la technologie du décodage. Enfin, les Britanniques voudraient savoir si le président du groupe français, Jean-Marie Messier, a l'intention de prendre le contrôle de BSkyB, l'une des entreprises les plus profitables du secteur. Ces questions ont été posées par écrit au Français, et les hauts fonctionnaires britanniques, qui disent ne pas préjuger de leur réponse, rendront leur avis le 25 février. Selon Vivendi, sa participation dans BSkyB «ne va pa