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Libération

NRJ veut se brancher sur la diffusion numérique.Le groupe s'attaque au monopole de TDF sur l'analogique.

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publié le 12 janvier 2000 à 22h00

«On ne va pas vous annoncer qu'on a racheté AOL», s'amusait hier

matin Alain Weill, directeur général du groupe NRJ, avant d'annoncer tout de même de grandes ambitions dans le numérique. NRJ entend en effet être un acteur de la diffusion numérique hertzienne, tant dans le domaine de l'audiovisuel que du multimédia. Sa filiale Sogetec, dont le parc de 300 pylônes assure aujourd'hui la diffusion de plus de 300 radios en France et en Europe, va être développée afin de devenir «un des grands diffuseurs pour la télévision numérique hertzienne, les boucles locales radio et l'Internet à haut débit». Cette technologie permet notamment de multiplier par six le nombre de chaînes de télévision hertziennes.

Mobilité. La stratégie de la Sogetec s'inspire du modèle des tower companies américaines qui fournissent une palette complète de services: installation d'émetteurs, diffusion et transmission, dans les univers convergents de l'audiovisuel et des télécommunications. Mais l'obstacle à franchir est le monopole de TDF. «Monopole juridique, précise le directeur qui en demande la levée, mais surtout technique. On doit développer la réception mobile, qui est l'avenir du numérique, et qui nécessite donc une puissance et un débit plus grands. Sinon, tous les opérateurs non terrestres seront obligés d'utiliser TDF. Les antennes étant toutes dirigées vers les sites de TDF" Si on autorise la mobilité, on pourra émettre de n'importe quel site et recevoir n'importe où.» A l'arrière d'une voiture circ