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Libération
Interview

Arnaud Lagardère: «on n'est pas revanchards».

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publié le 14 janvier 2000 à 21h58

Arnaud Lagardère, 38 ans, est à la tête du groupe depuis 1998. Avec

Canal +, il réalise son premier coup d'éclat.

Depuis votre arrivée à la tête du groupe, vous plaidez pour la convergence des médias. Cette alliance vous donne-t-elle raison?

J'ai eu la chance d'être présent dans ce groupe au moment où les médias électroniques ont commencé à naître. Au lieu de suivre une voie qui avait déjà été suivie chez Lagardère, j'ai suivi la voie des nouveaux médias. A l'époque, en 1986, pour parier là-dessus, il fallait être un peu fou, un peu visionnaire et espérer que la chance arriverait. Aujourd'hui, ces nouveaux médias sont en train d'exploser, alors c'est vrai qu'en termes d'image, j'en profite. Mais je n'ai pas été seul, mon père en a été un grand défenseur. Il a énormément poussé le deal avec Canal, il était présent au moment où il le fallait. Est-ce que vous ne payez pas trop cher CanalSatellite? La réponse c'est la Bourse. L'accord a été scellé aujourd'hui et les deux titres montent de manière proportionnelle. Quand il y avait eu des fuites dans la presse, c'était la même chose, nos deux titres montaient ensemble. Le prix de CanalSatellite a été jugé comme un prix d'équilibre. Autre critère: le long terme. Si nous avions acheté CanalSatellite pour le revendre le lendemain, évidemment que le prix aurait été un peu élevé, mais nous voulons rester des décennies. Il n'y a pas de volet Internet dans votre alliance. Pourquoi?

Internet n'est pas absent de notre alliance. Il n'y a pa