C'est toujours quand on est très en retard que n'importe qui est
prêt à vous voler «52 minutes de votre temps»! Le Centre Pompidou a commencé à vous speeder, la semaine dernière, avec son exposition «Le Temps, vite»" L'impitoyable Ariel Wizman (avec sa complice Sandra Kogut), voudrait vous piquer, ce soir, ce rare moment pendant lequel vous pourriez faire tellement de choses et gagner du temps. Car gagner 52 minutes, ce mardi, c'est finalement s'octroyer une journée de presque 25 h! Et il faudrait s'imposer les facéties d'un jeune homme pas pressé, qui de scooter en tapis roulant, aurait décidé de capturer le temps! Il le met en boîte, à travers instants et formules, sans unité. «Pour aller vite, il faut être en rythme lent», déclare un prof de gestion du temps. Et aussi: «L'absence de notion du temps, ça se soigne, à l'hôpital!» «Le mot "temps n'est pas la "chose, c'est un vieux mot..». Pour le philosophe Michel Conche, «si l'homme ne fait rien, le temps travaille, seules ses oeuvres permettent à l'homme du durer, de lutter contre la mort.» Et ainsi, en zigzag, Wizman rattrape quelques zinzins du temps. Il y a une jeune obsessionnelle qui compte, en permanence, en «demi-secondes». A New York, pendant qu'un homme d'affaires ultra organisé fait trois déjeuners le même midi en une durée record, un Italien de Turin défend le «slowfood», en éloge à la lenteur. Pour Oliver Sacks, neurologue, «le temps n'est pas forcément un continuum, mais une succession de perceptions.» Et le do