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Libération

Numérique hertzien: ce que veut le Sénat.

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publié le 18 janvier 2000 à 21h53

Comment et à qui attribuer la trentaine de nouvelles chaînes

hertziennes que va faire naître, vers 2002, la numérisation de la télé terrestre? Comment favoriser l'arrivée de nouveaux acteurs dans le paysage télévisuel (télés régionales, nouvelles chaînes privées, etc.) sans pour autant déstabiliser les opérateurs actuels? Le dossier rappelle un peu celui de l'ouverture de la bande FM, dans les années 80, mais il est d'une tout autre ampleur. Par le biais d'un amendement de la Commission des affaires culturelles, les sénateurs proposent de donner une «priorité d'accès» aux opérateurs télé actuels, publics et privés, sous réserve que ceux-ci accueillent dans leurs bouquets numériques «un nombre minimal de services indépendants». En effet les fréquences de la télé numérique seront organisées en six mini-bouquets, «multiplex» regroupant chacun cinq ou six canaux. Selon les sénateurs, TF1, Canal et M6 devraient bénéficier chacun d'un multiplex, et France Télévision de deux. Le sixième et dernier multiplex serait réservé aux services locaux indépendants, sous la houlette de France 3. Les sénateurs estiment que faire des opérateurs actuels les chefs d'orchestre du numérique hertzien est «une condition essentielle du succès» de la nouvelle technologie. L'attribution de la ressource numérique par le CSA ne se ferait pas canal par canal, comme le souhaite le régulateur, mais par multiplex entier, «système correspondant le mieux à la logique technique et économique de la diffusion num