Le syndicat CGT du Livre s'inquiète du plan de réforme actuellement
en discussion au sein des Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP). Clé de voûte du système de distribution des journaux en France, les NMPP sont actuellement déstabilisées par la concurrence des Messageries lyonnaises de presse (MLP), moins sophistiquées mais dont les tarifs (les «barèmes») sont moins élevés. Délégué syndical central CGT des NMPP, Laurent Jourdas lance un avertissement à la direction de l'entreprise et demande une aide de l'Etat à la distribution.
La direction des NMPP souligne qu'elle est handicapée, dans la concurrence avec les MLP, par des coûts salariaux deux fois plus élevés dus au statut des ouvriers du Livre. Que lui répondez-vous?
Je réponds que c'est la vérité. Je gagne 13 200 francs net par mois sur 14 mois. J'ai 22 ans d'ancienneté et je suis à l'échelon le plus élevé dans ma catégorie ouvrière. A 42 ans, je ne peux rien espérer de plus. Nous n'avons pas à rougir de ce qu'on a pu obtenir par la lutte syndicale. C'est vrai qu'on est mieux payés que nos camarades des MLP. Mais ils n'ont pas du tout les mêmes contraintes. Nous sommes à la disposition de l'entreprise, sur tous ses établissements, 24 heures sur 24 et 365 jours sur 365.
Les NMPP vont annoncer à la fin du mois un plan de réforme qui devrait inclure un nouveau plan social. Quelle sera votre réaction?
S'il s'agit de détruire les ouvriers du Livre, on réagira. Si la réforme vise à pérenniser et à développer l'entr