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Libération

Coup de blues dans les kiosques. Trop d'invendus, aucune autonomie et pas assez d'argent.

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publié le 20 janvier 2000 à 21h50

Un taux de commission jugé insuffisant, des ventes qui baissent, des

linéaires qui croulent sous les publications, des taux d'invendus qui s'envolent: voilà de quoi déprimer les marchands de journaux. «Nous venons de vivre une année particulièrement éprouvante avec un chiffre d'affaires diminué en moyenne de plus de 5% sur le premier semestre, indique Jean-Pierre Marty, président de l'Union nationale des diffuseurs de presse. Les NMPP ont enregistré 46% d'invendus en valeur, les MLP 60%. Les éditeurs se sont lancés dans une politique de quantités abusives. Par ailleurs, la prolifération de produits multimédia, cassettes vidéo ou CD a repris de plus belle.» Cet engorgement des rayons s'explique en partie par la reprise du marché publicitaire qui incite les éditeurs à multiplier suppléments et numéros hors série. «Nous sommes convaincus que les éditeurs ont conscience de nos problèmes, reconnaît cependant Jean-Pierre Marty. Les groupes de presse considèrent que les coûts de distribution français sont à présent bons et qu'il faut se pencher sur le niveau de rémunération des diffuseurs». Le 6 décembre dernier, les représentants des éditeurs, des entreprises de messageries, des dépositaires et diffuseurs se sont réunis afin de prendre des mesures pour désengorger les 320 000 points de vente: réduction de la durée de mise en vente des titres atypiques, en particulier ceux qui ont une parution unique, possibilité pour les éditeurs de publier au maximum trois publications portant