«Je ne chercherai pas l'affrontement», avait drôlement annoncé Ruth
Elkrief, à propos de son émission de dimanche. Mais quand le procureur Eric de Montgolfier et le comédien Bernard Tapie surgissent dans les couloirs de TF1, c'est bien sûr un duel qui se profile et qu'on attend. Sinon, pourquoi les mettre à face? Pour refaire le monde et la Justice? Quelle blague! se dit-on. Hé bien, on a tort! Ils semblent bien venus pour ça. Elkrief les présente tandis qu'ils entrent, solitaires, cow-boys audiovisuels et judiciaires, dans le ranch des Bouygues. Franche poignée de mains dans la loge, devant les miroirs à maquillage. Rico-l'hermine et Nanard-le-trampoline s'affrontèrent à Valenciennes. L'un fit condamner l'autre. Mais putain, ils se respectent. De vrais hommes, pour une vraie idée TF1. Elkrief: «Si vous avez accepté la rencontre, c'est qu'il n'y a plus de passion, de colère entre vous deux?» Une vieille affaire de justice va-t-elle se solder là, en direct, sur le ring de l'image? «Mais y a-t-il jamais eu de la colère?, dit Montgolfier. Nous avons été passionnés, sans doute, comme une partie de la France"» L'ex-procureur de Valenciennes, aujourd'hui à Nice, minaude ferme. Il aime ça, la télé. Comment s'accommode-t-il de sa double nature de magistrat scrupuleux et de grande coquette? Ce mystère fait tout son charme. Lui et Tapie, en tout cas, semblent s'apprécier. Rico aime que Nanard ait rebondi, et le dit. «Vous vous attendiez à autant de compliment, Bernard Tapie?», souri