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Libération

PRESSE. La patronne est une fidèle de l'ancien responsable de la faillite. «Minute» revient dans les boîtes aux lettres

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publié le 31 janvier 2000 à 21h32

«Bonne nouvelle: Minute n'est pas mort. Après huit mois de coups

bas, nous voici enfin de retour.» Annoncée en manchette, la résurrection de l'hebdomadaire d'extrême droite, après de multiples et curieuses péripéties au tribunal de commerce de Paris, s'effectue moderato: dans un premier temps, sa diffusion se fera uniquement par abonnement; puis, si tout va bien, Minute retrouvera le chemin des kiosques.

La nouvelle patronne, Catherine Barnay, 48 ans, affiche un pedigree idoine: ancienne militante des Jeunesses patriotiques et sociales (le mouvement de Roger Holeindre), d'Ordre nouveau, du PFNE (Parti des forces nouvelles européennes) et enfin du PFN, elle a été de tous les groupuscules. Fidèle en amitié, elle est très très proche de Gérald Penciolelli, l'ancien patron de Minute. Ce dernier, à l'origine de la faillite du journal, n'avait pas le droit d'en reprendre les rênes. Qu'à cela ne tienne: sa collaboratrice Catherine Barnay a fondé une Société d'exploitation multimédias (SE2M), dont elle détient personnellement 49%, le solde appartenant à une association de soutien à Minute, fondée du temps où Penciolelli tentait d'en conserver les commandes.

Passe-passe. Le tribunal de commerce aurait pu se formaliser de ce tour de passe-passe, d'autant que Catherine Barnay est également actionnaire de quelques-uns des holdings de son ami Penciolelli (Trent France, Sepi, 2MI), avait participé avec lui à l'aventure du Choc du mois (un mensuel ouvertement néonazi), puis à la reprise de Mi