A la fin de ce concert spécial d'Iggy Pop, Antoine de Caunes, monsieur Loyal de circonstance, annonce un prochain Nightclubbing qui verrait Metallica revisiter le répertoire de Mireille Mathieu. Humour. Car, hélas, ce n'est qu'un gag. S'il y a bien quelque chose qui manque cruellement à la prestation jazzy-cosy de l'Iguane ce samedi, c'est un peu d'humour. C'est peut-être même la seule réelle différence qui existe entre les bons vieux Top à" ringards de Maritie et Gilbert Carpentier et ce «Top à Iggy Pop» pas déplaisant mais sérieusement ampoulé. Le vieux complexe variétoche n'ayant apparemment toujours pas été évacué en France, on s'obstine à traiter le rock comme une affaire des plus sérieuses. Autrement dit, «not fun». Une petite lettre de rien du tout qui nous propulse à des années lumière du «no fun» jouissif proféré par Iggy et ses Stooges, il y a trente ans déjà. Ce soir donc, dans une ambiance cabaret intimiste, celui qui n'a jamais cessé de se trémousser comme un clebs en rut (jusqu'à nous épuiser parfois), se métamorphose en crooner de ces dames. Pour ses fans, en général, et Chrissie Hynde et Vanessa Paradis, ses «guests» admiratives, en particulier. On sait depuis longtemps qu'Iggy possède une belle voix, loin d'être indigne de son idole Sinatra (Tiny Girls de The Idiot date de 1976). Alors forcément, on est un peu déçu de le voir interpréter de nombreux titres de son assez soporifique dernier album (comme quoi, l'exercice est quand même plus promo qu'il ne le
Critique
Iggy voulait jouer Cabaret
Article réservé aux abonnés
par Hugo CASSAVETTI
publié le 5 février 2000 à 22h25
(mis à jour le 5 février 2000 à 22h25)
Dans la même rubrique