Hier, le groupe britannique Reuters est entré de plain-pied dans ce
qu'il est convenu d'appeler la «nouvelle économie» en matière de communication. D'une part, le directeur financier du groupe, Rob Rowley, a confirmé, dans un entretien à l'agence financière AFX, filiale de l'Agence France-Presse et du Financial Times, d'«inévitables» suppressions d'emplois parmi les quelque 16 000 salariés de Reuters. Et d'autre part annoncé que le groupe allait investir au bas mot 500 millions de livres (5 milliards de francs) sur quatre ans pour adapter ses services financiers existants à l'Internet et les étendre au marché des particuliers.
Le groupe, qui s'adresse jusqu'à présent à ses clients à travers des terminaux, entend opérer une «migration» de ses services vers l'Internet. Pour Peter Job, le directeur général du groupe, «l'Internet a créé deux grandes occasions pour Reuters». En premier lieu, le fait de pouvoir s'adresser «à un marché sans limite, incluant les particuliers qui doivent prendre des décisions financières chez eux ou au travail». Selon lui, plus de 40 millions de personnes consultent les informations Reuters sur les 900 sites où elles sont publiées. En second lieu, l'Internet permettra à Reuters «d'adopter un modèle d'entreprise plus économique». Et d'annoncer son intention de dégager 1,5 milliard de francs d'économies annuelles d'ici à 2002.
Reuters doit rapidement construire un nouveau portail financier, pour servir le marché des particuliers. Le groupe va parallèle