Napoléon Ier n'a pas seulement fait rayonner la France ou mis
l'Europe à feu et à sang c'est selon que l'on admire ou non le Corse au bicorne. Il fut aussi un maître de la propagande, capable de transformer une simple victoire militaire en triomphe, et une défaite en fort capital de sympathie, voire de vénération qui perdure aujourd'hui. Le documentaire d'Hervé Pernot montre ainsi des hommes très sérieux, genre chargé de relations publiques à la Bourse de Paris ou médecin hollandais, expliquer très sérieusement pourquoi ils se déguisent en grognards pour revivre le «Soleil d'Austerlitz» ou la dérouillée de Waterloo. Et rappelle que le culte de Bonaparte reste visible tous les jours dans la plupart des villes françaises comme Paris, toujours cernée par les maréchaux d'empire en leur boulevard. La Légende napoléonienne raconte comment le petit caporal devenu empereur a construit sa légende: en anticipant bien des techniques de communication actuelles, du culte de l'image au" mailing! Pour chaque grande date du règne napoléonien, Hervé Pernot confronte la légende (notamment par son expression dans les tableaux de Gros et David) à la réalité historique beaucoup moins «positive» (le massacre de 3 000 prisonniers à Saint-Jean-d'Acre lors de la «glorieuse» campagne d'Egypte, la boucherie d'Eylau, etc). Cela donne un cours d'histoire télé plutôt dynamique et pertinent. Un petit reproche toutefois: si Pernot démontre bien pourquoi et comment la mythologie napoléonienne a été entrete