C'est marketing. Si vous avez aimé l'esprit déluré et vulgaire de
Mary à tout prix, vous aimerez le gros potache qui tache de Shasta, la dernière livraison sitcomateuse US, qui semble avoir avalé un accélérateur de particules (est-ce parce qu'on n'a pas le temps de lire les sous-titres que Comédie! la diffuse principalement en VF?) (1). Autant dire trois post-ados complètement speedés aux chips, à la déconnade et au soleil californien (un loft sur Venice Beach), quelque chose comme un échantillon beverlyhillsien improvisé rappers (secteur porteur). Les scénaristes ont fumé des Coton-Tige trempés dans du mescal et ça délire correctement. Ce soir, les funny guys (l'Amérique nous perdra) espèrent faire fortune en lançant une boisson requinquante à base de tomates et calamars, mais l'un de ces animaux calamiteux refuse de se laisser presser la purée sans réagir, et s'improvise Alien (pas de Sigourney Weaver en petite culotte dans les environs, malheureusement). Toutes nos excuses pour ne pas avoir tiré plus tôt la sonnette: l'un des deux épisodes précédents fut un chef-d'oeuvre de méchanceté impolitiquement correcte sur les handicapés, dont l'honneur fut néanmoins sauvé, plus que haut la main, par un nain teigneux, mordeur de fesses et fouteur de raclées aux normaupathes, et qui de surcroît s'appelait Vern, comme le nazi sadien de la série carcérale Oz, qui sévit à notre grand plaisir sur Série Club. Tout cela aurait-il un sens caché? Valait en tout cas comme confirmation que l