Hier, selon les chaînes, on aura vu sur Arte l'Age d'or et Tierra
Sin Pan, chef-d'oeuvre de cinéma et clé discrète de l'oeuvre de Luis Buñuel, ou sur Paris Première Tristana et le Journal d'une femme de chambre. Aujourd'hui, jour du centenaire du cinéaste, ce sera le tour de la Voie lactée (à 23 h 25), film étrange, réalisé en 1969, baigné de théologie et d'hérésies. Tout ceci ferait une assez bonne entrée dans l'univers de l'Aragonais si ne manquaient cruellement un ou deux de ses grands films mexicains. Adieu donc El, Los Olvidados, et autre Vie criminelle d'Archibald de la Cruz, Subida al cielo ou encore Nazarin et Simon du désert.
Pour entendre parler de ces oeuvres maîtresses, il faudra voir ce soir A propos de Buñuel, le documentaire de Javier Rioyo, Jose Luis Lopez Linares et Agustin Sanchez Vidal, que propose Arte à 21 h 50. Les trois Espagnols y retracent la vie du cinéaste, classiquement mais proprement, avec témoignages d'amis et de collaborateurs, extraits de films, etc. Au menu donc, une pléiade d'acteurs et des meilleurs, d'Angela Molina à Michel Piccoli, le scénariste Jean-Claude Carrière et Pepin Bello, ce très cher ami de Buñuel, complice des premiers complots dans les années 20 à la Résidence des étudiants. De la bande des quatre (Salvador Dali, Federico Garcia Lorca, Buñuel, Bello) Jose (Pepe, Pepin) Bello est le seul qui n'a pas fait l'artiste et c'est aussi le seul survivant. A 98 ans (lors du tournage), il a bon pied bon oeil et quelques petites anecdotes