Vous êtes parents d'ados à tendance acnéique et révoltée? Alors,
vous n'êtes pas contraints de vous coller devant votre télé. Sauf à appartenir à la race, il est vrai majoritaire, des parents culpabilisants. Donc, les ados ont des problèmes, à Marseille comme ailleurs, mais là-bas il y a l'espace Arthur («Hommage à Arthur Rimbaud, le poète adolescent», explique sans rire la journaliste). Anorexies, boulimies, tendances suicidaires, troubles du comportement arrivent ici pour un, deux, voire cinq mois. Du travail entrepris par l'équipe, on ne saura pas grand-chose, par la faute des journalistes qui préfèrent visiblement l'anecdote à l'essentiel. Exemple, la boutique, ouverte depuis peu, où en empruntant des fringues de jeunes créateurs les ados sont censés recouvrer une image positive d'eux-mêmes. Tout contents d'avoir trouvé une originalité, les réalisateurs n'hésitent pas à nous faire croire qu'une fois restaurée la fameuse image de soi, par magie, des troubles, parfois graves, du comportement, disparaissent. Un peu court, et limite insultant pour le travail mené, dont on nous montre les aspects les plus convenus (ateliers cuisine, santons, etc.). Plus fouillé, J'ai six ans, et alors?, montre le travail de l'équipe du Pr Ruffo au Centre médico-psychologique de l'enfant et de la famille. Après une scène d'ouverture hard (premier entretien avec Cynthia et ses parents, qui se prennent en pleine tête un diagnostic de trouble grave de la personnalité), on daigne enfin filmer une r