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Libération
Critique

Le Golden Girls quartet perd son chef d'orchestre. Les trois vieilles filles dans le vent s'offrent un palace. Sans Dorothy. «The Golden Palace», série, Téva, samedi, 0 h 30.

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publié le 26 février 2000 à 22h35

Drame interstellaire, misère supranationale. Dorothy est PARTIEEEE.

La grande gigue aux parfaits brushings gris platine bleuté, à la voix de rogomme à genoux, aux vastes blouses mémères seventies voletantes autour des pantalons, ne jouera plus les joyeuses quatrièmes au bridge continûment vachard (comme il sied aux parties carrées) que se livraient hebdomadairement les Golden Girls. Rappelons les faits. En énième rediffusion sur Téva aux petites heures de l'avant-«after» du dimanche (genre vous n'avez pas vraiment aimé cette soirée pouffe-mousse où des clones chevelus vous envoyèrent leurs boucles laquées à la figure, vous êtes rentré à la maison planer un peu devant la télé), les Golden Girls (VO imposée) narraient les plaisirs particuliers de la vie post-adolescente, en gros à partir de 60-65 ans, quand on décide, allez les filles, de vivre ensemble dans la même maison. Il y avait donc, réunies pour le meilleur et pour le pire d'une union sans consommation (quoique"), Miss Blanche Devereaux, «southern belle» (belle du sud américain), draguant tout ce qui porte ne serait-ce qu'un tout petit bout de pantalons; Rose, autre chouchoute à nous, venue de Saint-Olaf, communauté nordique à côté de quoi les quakers-shakers sont des excités du bocal; et Dorothy, la sus dite (soupir!), prof à deux enjambées de la retraite, la lettrée de l'affaire quoiqu'un peu brutasse, mais tout aussi infantile que ses camarades. Un trio donc, avec living-room et cuisine commune pour petits déj' spéc