Depuis quelques jours la rumeur faisait trembler le microcosme de la
mode. Marie-Christiane Marek, prêtresse cathodique du froufrou, menaçait de recourir à la guillotine dans sa messe quotidienne sur Paris Première. Pis encore, Jean-Paul Gaultier envisageait de voiler le visage de certains de ses modèles lors de son défilé d'aujourd'hui, salle Wagram. Bref, au nom du respect de leur droit à l'image, les tops risquaient de perdre la tête lors des retransmissions télévisées des collections du prêt-à-porter 2001 qui ont lieu à Paris jusqu'à dimanche (lire page 35).
«Non catégorique». A l'origine de ce mouvement de panique, le retour sur le devant des podiums des revendications saisonnières du Syndicat des agences de mannequins (SAM). Alors que les chaînes de télé voient dans les défilés des émissions attrayantes et faciles à produire, qui ont de surcroît le mérite de s'inscrire dans les quotas de production française, le syndicat exige depuis plusieurs mois de ces mêmes chaînes qu'elles versent aux mannequins des droits sur les collections diffusées sur petit écran. TF1, France 2, France 3 et Paris Première ont tout bonnement refusé. «Quand j'ai transmis la demande du SAM au directeur financier de Paris Première, je me suis vu opposer un non catégorique», raconte la productrice Marie- Christiane Marek qui s'est engagée par contrat à fournir cinq collections intégrales deux fois par an à la chaîne câblée. «Du coup j'ai prévenu la presse que j'envisageais sérieusement d'enlever