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Libération

Tir groupé contre les Guignols. Avocats, princesses, stars ou médias en ont ras le bol.

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publié le 4 mars 2000 à 23h03

On leur a tout reproché en onze ans: d'avoir fait élire Jacques

Chirac président de la République et en même temps d'avoir porté atteinte à la dignité de sa femme, Bernadette, dans un sketch où elle caressait un peu trop lascivement son sac à main. Ce qui a obligé (pour la première fois) Pierre Lescure à des excuses officielles.

Ils sont également légion à avoir tenté de leur faire leur peau de latex. Depuis Françoise Sagan qui a obtenu la suppression d'une séquence intitulée «Les mardis de Françoise Sagan», à TF1 transformée en «boîte à cons», en passant par les Grimaldi, père et filles (famille princière de Monaco); Jean-Marie Messier (patron de Vivendi et de facto propriétaire de Canal +); Etienne Mougeotte (vice-président de TF1), grimé en esclave de l'animateur Patrick Sébastien armé d'une carotte phallique; Jacques Calvet (le président des «ouatures» Peugeot)" Jusqu'à, jeudi dernier, Maître Gilbert Collard. En invoquant l'«intention de nuire, atteinte à la présomption et à la dignité de la profession d'avocat», le défenseur de l'abbé Maurel, condamné pour pédophilie, et de Virenque a décidé d'assigner en justice les Guignols qui tout au long de la semaine dernière avaient brocardé assez violemment le penchant avéré du dit Gilbert Collard pour les coups médiatiques. «On n'a pas reçu de papier bleu» rétorquait, vendredi, Alain de Greef à France Inter.

Ce n'était que le dernier fait d'armes dans la carrière émaillée de scandales et d'indignations des marionnettes de Canal +