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Libération
Critique

Twister. TF1, dimanche, 20 h 50.

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publié le 4 mars 2000 à 23h03

Sur l'échelle de la catastrophe cinématographique, cette soupe

cuisinée par le consternant Jan de Bont (The Haunting est son plus récent bouillon) se situe entre le médiocre et le grotesque. Grosse daube pour dimanche soir décérébré? Pas seulement. S'il a l'oeil un tant soit peu pervers, le spectateur peut pêcher là-dedans quelques moments d'intense rigolade.

Il est ici question de tornades et d'une course opposant deux équipes de «chercheurs» (les bons et les méchants). C'est à qui arrivera le premier à mener on ne sait quelle expérience scientifique au coeur du tourbillon. La recette de De Bont est simple: prendre quelques représentants de la middle class de l'Oklahoma, les coller dans une tornade toutes les dix minutes environ, tresser autour une histoire à la mords-moi-le-noeud agitant quelques vagues valeurs américaines.

Seront aspirés par les tornades, par ordre d'envol: un véhicule 4 x 4, une vache ­ le décollage du bovidé, qui confirme de Bont dans sa qualité de chef d'escadrille, est un moment de bonheur ­, un bateau, un hangar, un camion-citerne et une moissonneuse-batteuse. Le gros problème du film est qu'on y voit aussi des acteurs, et qu'il faut subir des dialogues stupéfiants de bêtise. D'une pichenette, le film aurait pu basculer dans le genre Dumb and Dumber, c'est-à-dire dans la parodie assumée. Mais Jan de Bont prend son propos au sérieux. En atteste la présence au scénario de Michael Crichton (dinosaures, gaz du sang et compagnie) et de sa femme Anne-Marie M