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Libération

Un caprice et puis revient. Le faux départ des Guignols atteint son but: prouver qu'ils restent incontournables.

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publié le 6 mars 2000 à 23h02

Il y aura du monde ce soir à suivre sur Canal + le retour des

Guignols de l'info, au terme d'un week-end entre info et intox. Vendredi, en direct, le PPDA de latex a présenté un journal en forme d'adieux: «Il n'y aura plus de Guignols de l'info, puisque la démocratie est en danger, puisque les droits de l'homme sont en péril, puisque la justice est menacée» (voir Libération des 4 et 5 mars). Bruno Gaccio, Alexandre Charlot et Franck Magnier, les auteurs des textes, ont eu beau jeu d'annoncer la fin des Guignols, puisqu'une telle décision ne leur appartient pas: ils ne sont en effet pas propriétaires des marionnettes ni de l'émission (voir ci-dessous), et Alain de Greef, directeur des programmes, leur a clairement signifié via le Monde que les chiens peuvent aboyer tant qu'ils veulent, la caravane des Guignols continuera à passer, avec ou sans eux.

Baisse de régime. Déjà, en 1996, l'émission avait perdu deux de ses auteurs, Benoît Delépine et Jean-François Halin, tentés par d'autres aventures. A l'époque, on prophétisait que les Guignols n'y survivraient pas. A tort. Même en baisse de régime, l'émission a vu naître les caricatures réussies de Richard Virenque, d'Aimé Jacquet, du baron Seillière et d'autres.

En tout cas, la dernière saillie (en date) des Guignols, qui a pris tout le monde de court à Canal +, aura atteint ce qui semble au final être son but: mettre la chaîne et les journalistes sur les dents tout le week-end" Les portables ont sonné dans le vide, le standard de la