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Libération

«Les Guignols», le retour de la vengeance. Les auteurs règlent leurs comptes via les marionnettes sur l'air de «on vous a bien eu""».

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publié le 7 mars 2000 à 23h01

«Vous regardez trop la télévision.» Comme on s'en doutait, PPD a

prononcé la phrase rituelle qui ouvre le journal des Guignols de l'info sur Canal +. Sauf qu'hier, le bon mot ressemblait à un reproche adressé aux téléspectateurs coupables d'avoir pris au pied de la lettre l'annonce vendredi de l'arrêt des Guignols (Libération des 4-5 et 6 mars) et une mise en cause des journalistes toujours prompts, selon Alain de Greef, à «écouter les cris d'orfraie de Guillaume Durand».

Intoxication médiatique. Il fallait donc voir dans ce faux départ une expérience d'intoxication médiatique. Et d'ailleurs ­ il le soutient mordicus ­, Alain de Greef était au courant «depuis vendredi après-midi» de la bonne blague que comptaient jouer les Guignols: à la lecture des textes (qu'il vise chaque jour), il a «trouvé ça un peu gonflé» mais est entré dans la danse. De toute façon, pour Yves Le Rolland, directeur artistique de la séquence, «les Guignols, c'est d'abord de la fiction». La fiction d'hier soir exceptionnellement ne s'appelait pas les Guignols de l'info, mais les Pros de l'info. Elle était présentée par la marionnette de Guillaume Durand, plus complaisant que jamais avec ses invités, les simili-Richard Virenque, Amélie Mauresmo, Mary Pierce et Nicolas Sarkozy, les poussant à dénoncer une «sorte de machination tout droit sortie d'un roman de Kafka réécrit par des paparazzi». Dans la logorrhée du journaliste de latex, on pouvait reconnaître des allusions au livre de Guillaume Durand, la Pe