Pour dignement fêter la Journée des femmes, le 8 mars, Patrice
Gélinet leur consacre cette semaine ses 2 000 ans d'histoire. Un petit tour commencé en compagnie d'Anne d'Autriche, de Catherine II de Russie, et continué mercredi sur le thème «l'Eglise et les femmes», avec une citation explicite de saint Augustin: «Homme, tu es le maître, la femme est ton esclave, c'est Dieu qui l'a voulu.» Pour finir en beauté, il évoque aujourd'hui une femme qui justement ne voulait pas en être. La reine Christine avouait dans ses mémoires une «antipathie invincible pour tout ce que font et disent les femmes». Avec Françoise Kerminal, qui a rédigé la Reine Christine, roi de Suède, il retrace la vie de cette dernière héritière de la maison de Vasa qui écrivait: «N'obéir à personne est un plus grand bonheur que de commander au monde entier.» C'est justement parce qu'elle ne supportait pas l'idée d'avoir à obéir à un mari, et donc de se marier, qu'elle décida d'abdiquer huit ans après avoir été couronnée, en 1654, à l'âge de 28 ans. «Elle n'avait pas le choix pour une raison intime qu'elle s'est toujours refusée à révéler, son impossibilité totale de la consommation du mariage en vue de la procréation.» La présence des femmes enceintes, qu'elle appelait «les vaches», la dégoûtait. Elle ne voulait pas qu'un homme usât d'elle «comme un paysan son champ». Une autre façon de considérer cette reine cultivée et tolérante qui avait aussi la très mauvaise réputation d'être dévergondée et extravagante. A