Une fessée ou pas? Ou comment éviter que vos petits bouts de chou se
mettent un jour à envoyer sur les roses leurs professeurs et à crêper le chignon de leurs camarades de classe. Aujourd'hui, Enfance se penche sur la violence («Comment commence la violence et comment la canaliser»), attaque sur ce commentaire d'un ado: «Si on se bat pas en classe, c'est nous qui allons manger des coups après" mais j'suis pas violent pour rien, je frappe pas et je casse pas pour rien.» Et part de ce postulat: la violence est une affaire de tout petits, «le bébé mord, pique des crises de colère, l'agressivité des enfants est présente dès le berceau, il y a des réponses à donner aux tout petits», explique d'entrée Edwige Antier, pédopsychiatre qui anime en duo l'émission avec la journaliste Brigitte Patient. Car voilà, Enfance n'est pas seulement une émission qui parle aux parents de leurs bambins. Mais davantage une heure de conversations et d'analyses qui frise la thérapie de groupe, où chaque membre de la famille est bon pour aller faire un tour dans son «moi intime». Entrecoupée de reportages dans des cours de récré (en particulier à Montpellier, mais parfois complètement inaudibles, tous les gamins s'expriment en même temps), d'appels téléphoniques de mamans tracassées par leurs bébés qui mordent ou par le grand qui tapote le plus petit, l'émission ne mâche pas ses mots. Au risque de sombrer dans un ton presque alarmiste (161 jeunes sont morts en dix ans dans des bagarres de rue pour des m