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Libération

Après coup. L'employé du moi.

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publié le 14 mars 2000 à 22h52

C'était hier. Un coup de téléphone de Guillaume Durand: «J'ai été

mauvais comme un cochon. J'appelle pas d'habitude" Ça ne me dérangera pas si vous écrivez Durand Ducon.» Le nouveau croisé de l'anti-Canal Plus devinait qu'il finirait en pâtée pour chroniqueur télé. Il voulait dire sans le dire: allez-y mollo.

Arrêt sur images, sur la Cinquième, avait dimanche invité Guillaume Durand et Alexandre Charlot, respectivement martyr proclamé et parolier des Guignols. Il a raison, Guillaume Durand: il a été mauvais. Très vite, ça tourne au conflit de bureau. «On se parlait dans les couloirs!», dit l'ancien présentateur de Nulle part ailleurs. «Ouais, c'est vrai, réplique Charlot. Tu nous avais même proposé de déjeuner avec Henri Emmanuelli. Nous, on t'a trouvé très gentil, mais on s'est dit: il n'a pas tout à fait compris ce qu'on fait. On se mêle de rien, on n'est copain avec personne, on regarde la télé.» «Vous avez peur du pouvoir, de tout ce qui porte cravate», lâche Durand. Mais on ne voit plus que la sienne de cravate, qui jugule son importance contrariée. Le gars du Guignol, s'il ne porte qu'un tee-shirt, cache probablement autant d'importance au coin des lèvres. Mais le sourire est plus au goût du jour que la cravate et les déjeuners.

Guillaume Durand ne dit plus «moi» ou «je», il est à la troisième personne, «un type», le genre brave type broyé par une machine guignolesque et totalitaire. LA victime, une star de télévision flinguée par une marionnette en latex: «Un type (c'est