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Libération
Interview

TELEVISION. Denis Olivennes, directeur général de Canal +, revient sur les relations télé-cinéma. «TPS se contrefiche du cinéma français.»

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publié le 20 mars 2000 à 23h27

La loi sur l'audiovisuel est de retour, comme le rocher de Sisyphe.

A partir de mardi, les députés examineront en deuxième lecture un texte enrichi principalement de dispositions sur la future télévision numérique hertzienne (qui, vers 2002, portera le nombre de chaînes terrestres de 6 à 36). Par contre, Catherine Trautmann, ministre de la Culture et de la Communication, risque d'avoir des difficultés à régler dans cette loi l'épineux problème des relations entre le cinéma et les télévisions payantes: ça bloque toujours.

Les parties concernées ­ bouquets satellites et organisations professionnelles du cinéma (ARP, Blic et Bloc) ­ discutent depuis des mois de questions complexes touchant à la chronologie de diffusion des films sur les différents écrans et à la contribution financière des opérateurs de bouquets. Récemment, Canal + a accepté le principe d'une «deuxième fenêtre» (exploitation des films sur des chaînes à péage après diffusion sur Canal et avant la diffusion en clair) et celui d'une non-exclusivité sur le paiement à la séance. Mais le bouquet TPS (qui regroupe TF1, France Télévision et M6) estime que l'accord n'est pas encore satisfaisant. Pour Canal, «TPS a un problème commercial et il cherche à le résoudre sur notre dos». TPS, lui, trouve que le groupe de Pierre Lescure a bien du mal à se faire à la concurrence dans la télévision payante. La perspective de la télévision numérique hertzienne vient encore compliquer les choses. Résultat: le ton monte entre TPS et Ca