La seconde lecture de la loi sur l'audiovisuel public a débuté hier
à l'Assemblée nationale. Depuis ses origines, il y a deux ans, la ministre de la Culture et de la Communication, Catherine Trautmann, a vu son projet critiqué, trituré, reporté, amendé, complété, jusqu'à la dernière minute. Mais pas enterré. C'est dans un hémicycle désert qu'elle a défendu son bébé une dernière fois, hier au Palais-Bourbon, en s'attardant dans son allocation d'introduction sur deux points négligés par le gouvernement lors de la première lecture: le numérique terrestre et la création audiovisuelle.
TNT. Concernant le cas Arte écartée du holding France Télévision lors du passage de la loi au Sénat, la ministre a convenu que face à la fronde allemande, soucieuse de l'indépendance de la chaîne culturelle, il avait été «préférable de chercher à conforter séparément les deux chaînes dans leur mission et vocation». La Cinquième, érigée au rang de société nationale de programme, viendra donc seule, aux côtés de France 2 et de France 3, dans le futur holding. Le vrai enjeu des débats porte sur la télévision numérique terrestre dont il semble qu'elle va mériter son acronyme explosif, TNT. L'opposition a en effet décidé de se battre pied à pied en usant de tout l'arsenal parlementaire.
«N'oublions pas que 80% des foyers ne sont pas raccordés au câble, ou ne sont pas équipés pour recevoir les programmes du satellite. Pour eux, l'introduction de la nouvelle télévision permettra de recevoir plus de trente ch