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Libération

CGT contre CGT à «la Vie ouvrière». Les salariés refusent les suppressions d'emplois.

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publié le 23 mars 2000 à 23h21

Les salariés de l'Hebdo-la Vie ouvrière, journal de la CGT consacré

à l'actualité sociale, ont cessé le travail pendant 24 heures, mardi. L'appel à la grève a été lancé par les trois sections CGT du journal (journalistes, cadres et employés), pour protester contre un plan d'une dizaine de licenciements (de cinq suppressions d'emplois, selon la direction).

Pertes. Le mouvement a été largement suivi, contraignant la direction de l'Hebdo à reporter la réunion du comité d'entreprise (CE) qu'elle avait convoquée le même jour. Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a par ailleurs promis de recevoir la semaine prochaine une délégation du personnel. L'Hebdo compte 90 salariés, dont 35 journalistes. Il souffre d'une forte baisse de sa diffusion, passée de 70 000 à 35 000 exemplaires en dix ans (si on exclut le supplément annuel à fort tirage VO Impôts). La direction justifie son plan de réduction d'effectifs par la nécessité d'assainir rapidement les finances du journal, qui a enregistré des pertes de 2 millions de francs en 1998 et de 4,3 millions en 1999.

Débat inachevé. Les salariés s'étonnent que les dirigeants aient cru devoir lancer un plan de restructuration touchant essentiellement la rédaction, alors que le débat sur l'avenir du titre n'est pas achevé. Lancé l'an dernier, ce débat doit être tranché à la fin du mois d'avril par la confédération syndicale. «Le plan qu'on s'apprêtait à nous annoncer ne s'accompagne d'aucun projet de développement», déplore François D