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Télévision: droit de cité pour le secteur associatif. Les associations pourront être candidates aux fréquences hertziennes.

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publié le 24 mars 2000 à 23h19

«Les télés associatives, c'est amusant. Mais leur attribuer des

fréquences analogiques à l'heure de la télévision sur l'Internet"» Laurent Dominati (DL) fait mine de ne pas comprendre que l'amendement adopté hier par l'Assemblée nationale va permettre à tout un pan du secteur associatif d'avoir enfin accès au petit écran. Poussé par la Coordination permanente des médias libres (CPML), le député Vert Noël Mamère a vu sa proposition d'autoriser une association à se porter candidate à une fréquence hertzienne reprise par le gouvernement (Libération du 11 mars). Malgré les résistances que rencontre régulièrement la CPML, l'amendement est passé comme une lettre à la poste: désormais, Télé Bocal ou Ondes sans frontières, jusqu'alors réduites à des autorisations temporaires ou à des diffusions pirates, pourront être candidates à l'attribution de fréquences analogiques sans attendre 2002, date à laquelle la télévision numérique hertzienne multipliera par six le nombre de canaux disponibles. «Innovation très forte» pour Frédérique Bredin (PS), «un pas historique du même ordre que l'autorisation des radios libres» pour Noël Mamère, cette mesure risque néanmoins d'achopper sur la question du financement. En effet, la demande posée par Mamère d'un rapport parlementaire sur le statut et le financement des télés associatives a été rejetée par les députés. Tout est affaire de sémantique: Catherine Trautmann veut défendre «la télévision citoyenne» dont, selon Mamère, «les télévisions associ