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Libération

La loi sur l'audiovisuel public à l'Assemblée. La télévision numérique passe l'étape des députés. Malgré quelques grincements de dents dans la majorité plurielle, l'Assemblée a adopté le projet Trautmann.

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publié le 25 mars 2000 à 23h17

Après trois jours d'examen à l'Assemblée nationale, après deux ans

de rajouts et de corrections et avant un aller-retour entre le Sénat et l'Assemblée, qui est pleinement satisfait de la loi Trautmann? Réponse: Catherine Trautmann elle-même. Jeudi, peu avant minuit, à l'issue de l'adoption de son projet de loi sur l'audiovisuel, elle a présenté son texte comme «une nouvelle frontière» pour la télévision, et le numérique hertzien comme «une révolution pour les téléspectateurs». «L'étrange lucarne sera bientôt une fenêtre grande ouverte», a-t-elle même espéré. Pourtant ce n'est pas le plébiscite, ni dans la majorité qui s'est montrée décidément très plurielle, ni ­ logiquement ­ dans l'opposition.

Grincements de dents. Michel Françaix (PS) s'est déclaré «plutôt fier» du projet, mais a tout de même admis qu'«il faudra y revenir car les choses bougent vite dans ce secteur». Noël Mamère (Verts), qui n'a pas obtenu entière satisfaction sur la reconnaissance du tiers-secteur audiovisuel (Libération du 23 mars), regrette la «frilosité» du gouvernement mais votera la loi. A droite, Pierre-Christophe Baguet (UDF), dernier vaillant représentant de l'opposition sur les bancs de l'Assemblée jeudi soir, a stigmatisé «une lecture confuse, marquée par des négociations de couloir de dernière minute». Il a jugé qu'«au total, on aura laissé passer l'occasion d'une vraie révolution de l'information».

Malgré les grincements de dents, le texte a établi les contours de la télévision de demain: résol