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Libération
Critique

1,2,3, Blier.

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Tout sur Bertrand Blier en trois docs et trois films, dont son premier.
publié le 30 mars 2000 à 23h12

Décidément, Bertrand Blier mouille sa chemise pour la promotion de son dernier film (Les Acteurs, sortie le 5/4). On l’a vu lundi en direct et en bonne compagnie chez les Durand-Benaïm (TF1). On le reverra vendredi chez Paul Amar (Paris Première, 21 h 00).

Du côté de la chaîne crypto-cinéphage, on n'a pas mégoté: trois films et trois documentaires figurent au menu de cette soirée spéciale. Dans Bertrand Blier par lui-même (à 20 h 40), le réalisateur des Valseuses, dynamiteur de la pudibonderie pompidolienne, raconte qu'il en avait assez de ne voir au cinéma que «des dentistes en Alfa Romeo qui allaient à Saint-Tropez ou à Megève». Entre deux extraits de films, il déclare sa flamme aux acteurs, «aussi utiles, dit-il, que des fleurs ou un rayon de soleil». L'amour du poète Blier est payé de retour. En témoigne le document signé Benoît Lemoine (Bertrand Blier par ses acteurs, à 23 h 25), où l'on évoque aussi, le père, tonton flingueur à ses heures, que le fils observait en douce lors de ses parties d'échecs avec Henri-Georges Clouzot.

Lorsqu'on fait remarquer à Bertrand Blier qu'à l'exception de Jeanne Moreau et de Josiane Balasko, la plupart de ses héroïnes (Miou-Miou, Carole Bouquet, Anouk Grinberg") se prennent une baffe plein écran, il se défend mollement: «On ne le fait pas dans la vie, il faut bien le faire quelque part.» Malgré Merci la vie (à 21 h 30) et Mon homme (à 1 h 35), le cinéaste trouve injuste sa réputation d'auteur misogyne. On retiendra de toutes ces confidence