Cette vingtaine de minutes-là (débarquées depuis lundi sur la grille
de RFI) s'adresse aux petits écoliers. A ceux qui boudent l'orthographe et redoutent les traces du stylo rouge du professeur dans la marge de leurs cahiers. «La Danse des mots est une émission pédagogique, et nous nous adressons avant tout à un public jeune», explique Yves Amar, ancien professeur de lettres qui coanime cette émission avec Sophie Malley. Il y a un petit air d'Alain Rey dans ces chroniques qui décortiquent les mots, épluchent la syntaxe, déterrent les racines de la langue française. «Mais nous ne faisons pas l'apogée de la langue de nos parents, nous parlons d'une langue vivante», précise le journaliste. Didactique et sérieuse, l'émission garde tout de même une tonalité légère. Pour les leçons de grammaire, on illustre le gérondif en passant ce titre de Michel Sardou: Quand j'étais petit garçon, je repassais mes leçons en chantant.France-Soir et la formule «se faire la belle». Mais la Danse des mots jette aussi un oeil sur l'arrivée régulière chez nous de mots anglais. Le vendredi, les règles filent au placard et l'on papote sur la langue française. Aujourd'hui, Yves Amar nous trimballe au Viêt-nam avec Mme Dziep, professeur de français à Saïgon. L'émission se conclut souvent par un morceau choisi du répertoire français, et pour illustrer la première leçon (le gérondif), c'est Charles Trenet avec cette citation de la Porte du garage qui a été tirée du chapeau: «Pour terminer ce voyage de poète