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Libération

TELEVISION. «Le faiseur de rois» rejoint le conseil d'administration de M6. Le départ d'Albert Frère isole un peu plus TF1.

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publié le 17 avril 2000 à 0h22

Dans la famille des grandes manoeuvres de l'audiovisuel, je demande

le Frère. Après la récente fusion de la CLT-UFA avec Pearson TV pour former RTL Group, à laquelle il a discrètement mais ardemment oeuvré, l'homme d'affaires belge Albert Frère sort du bois: il quitte le conseil d'administration de TF1 pour celui de M6. «Le faiseur de rois», comme on l'appelle, a fait son choix et mise sur la chaîne présidée par Jean Drucker. Son départ pourrait annoncer des chambardements d'ampleur au sein des grands groupes audiovisuels français.

Rappel des forces en présence. Le baron Albert Frère, qui aime à se présenter en humble «fils du marchand de clous» que fut son père, est aujourd'hui à la tête du Groupe Bruxelles Lambert (GBL), qui, via Audiofina, codirige la CLT-UFA avec Bertelsmann. Il détient également (via Electrafina) 10,7% de Suez-Lyonnaise, premier opérateur du câble en France (1,8 million d'abonnés). Dans M6, Suez-Lyonnaise possède 35,05%, la CLT-UFA 41,87% et le reste du capital se répartit entre le public et les institutionnels (23,08%). En outre, Suez-Lyonnaise est le premier actionnaire du bouquet par satellite TPS (25% en son nom en plus des 25% détenus par M6), auquel participent également France Télévision Entreprises (17% pour France Télécom et 8% pour France Télévision) et TF1 (25%).

Ambitions. C'est le changement de statut de M6 qui a tout déclenché. Jeudi, son PDG, Jean Drucker, a annoncé que la chaîne allait entrer dans la cour des grands groupes audiovisuel en