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Libération

Les Français toujours plus téléphages. Les investissements publicitaires augmentent de 12,5%.

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publié le 18 avril 2000 à 0h00

Paradoxe: alors que les écrans publicitaires regorgent de spots

incitant à aller surfer sur l'Internet plutôt que de rester scotché au poste, le téléspectateur passe de plus en plus de temps devant la télé. Selon le Syndicat national de la publicité télévisée, le SNPTV (1), la durée d'écoute atteint même un record en mars 2000, avec 3 h 30 quotidiennes (contre 3 h 29 en mars 1999 et 3 h 10 en mars 1990) sur l'ensemble des individus âgés de 15 ans et plus.

Cette boulimie de télé, quantifiée par l'institut de mesure d'audience Médiamétrie, s'explique en grande partie par la prise en compte, depuis le 28 février, des foyers abonnés à une offre numérique câble ou satellite. Pour la centrale d'achats publicitaires Carat, cette hausse de la consommation télévisuelle est aussi un effet, encore inédit mais logique, de l'instauration des 35 heures en France.

Irruption fracassante. Du coup, c'est l'euphorie chez les publicitaires qui, durant le premier trimestre 2000, ont investi 7,3 milliards de francs dans la télévision, soit une hausse de 12,5% par rapport à 1999. Au cours des trois premiers mois de l'année, 592 annonceurs ont communiqué sur 1 648 de leurs produits (contre 1 525 produits l'an dernier).

Si les annonceurs «traditionnels» (alimentation, beauté, entretien, etc.) suivent la tendance, la «nouvelle économie» fait une irruption fracassante dans les écrans publicitaires: durant le premier trimestre 2000, «les investissements Internet réalisés à la télévision sont au même nive