En août 1999, à quelques jours de l'antenne, Nagui se répandait dans
Libération en déclarations d'amour pour Canal +: «Nulle part ailleurs, j'ai toujours été un fidèle, c'est ça qui m'a donné envie de m'abonner.» A compter du 30 juin, Nagui quittera la chaîne cryptée après seulement dix mois de présentation de Nulle part ailleurs, l'émission-vitrine de la chaîne. Entretien.
Qu'est-ce qui vous pousse à quitter «Nulle part ailleurs»?
Alain de Greef a choisi de transformer la grille de rentrée. L'idée qu'il m'a présentée la semaine dernière, c'est un Nulle part ailleurs en deux parties bien distinctes. Une partie avec de l'info, de l'info et encore de l'info, traitée de manière journalistique. Et une partie purement ludique. Or ce qui faisait pour moi l'intérêt et le croustillant de Nulle part ailleurs, c'étaient les deux casquettes: c'est vrai que c'était une schizophrénie totale, jouer le clown blanc et le clown triste, Gildas et de Caunes, à la fois parler d'inceste et balancer une vanne à la météo. Soit le saltimbanque que je suis se la pète journaliste et, là, j'ai le Delarue qui me pousse, je mets une oreillette, des lunettes, un costume noir, et c'est pas mon truc. Soit je remets une veste rouge, je fais le con, je balance des tartes à la crème. Humainement, ce n'est pas enrichissant.
Donc, dans cette nouvelle grille, vous n'avez pas votre place?
Si c'est pour faire des enchaînements, le passe-plat" Quand Alain de Greef m'a présenté ce projet, je lui ai dit, avec un petit s