Décidément très portée sur les (més) aventures de la famille
gaulliste, l'équipe du Vrai Journal consacre une émission entière à la précampagne des municipales à Paris. Au menu: les pastiches habituels (le «Delanoë-Ivanhoé» est très réussi), trois reportages-état des lieux assez complets et surtout des rencontres en tête-à-tête avec les cinq candidats déclarés. Karl Zéro, à qui Tiberi a ouvert en grand les portes de l'Hôtel de Ville (au point de lui laisser faire le malin dans son fauteuil), a soumis les quatre mousquetaires du RPR et le socialiste Delanoë aux mêmes questions, ou presque. Comme prévu, Tiberi joue à l'incompris, Séguin fait son jacobin, Balladur pose en «émancipateur» (à peu près aussi crédible que Jack Lang en candidat «digne de confiance»), et De Panafieu comme Delanoë polissent leur image d'«authentiques» parisiens. C'est beaucoup plus drôle quand Karl Zéro leur propose de définir leurs rivaux en un mot. Si Séguin, s'estimant déjà suffisamment habillé pour l'hiver, refuse de prendre part au jeu, ses trois «compagnons» du RPR rivalisent pour une fois d'amabilités. Tiberi, Panafieu et Balladur adressent même des fleurs à Delanoë" qui ne leur renvoie pas la politesse. Pour la tête de liste PS, visiblement en pleine euphorie «Panaf'» est «un petit peu irresponsable», Tiberi «usé», Balladur «conformiste» et Séguin «décalé». Delanoë est en revanche beaucoup moins inspiré lors du quizz vie pratique qui conclut l'émission. Alors les gars et la fille, c'est combien