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Libération
Critique

Agence tous risques. Une enquête un peu légère sur les experts du déminage. «Démineurs, la peur interdite», documentaire de Jean-Luc Gunst. France 2, dimanche, 23 h 25.

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publié le 29 avril 2000 à 23h42

Alors que le sens commun pousse à s'enfuir, ils marchent droit vers

les bombes. Drôle de métier que celui des 350 démineurs français, civils ou militaires. Le film de France 2 permet de découvrir des hommes qui n'ont rien de casse-cou. Rencontre d'abord avec les policiers d'Orly, qui ont «une heure pour découvrir cent grammes d'explosif cachés dans un avion de ligne». Grâce à un chien, en vingt minutes l'affaire est réglée. Sur la Côte d'Azur, les démineurs de la Sécurité civile affrontent les engins des truands qui font sauter les camions pizza ou les boîtes de nuit. «En France, on ne trouve que des systèmes de détonateurs simples», constate avec plaisir un spécialiste qui présente la panoplie des bricolages explosifs: «Les Corses ont longtemps utilisé des Tampax comme retardateurs"» A Paris, le laboratoire de la préfecture de police étudie les traces d'explosifs pour remonter les pistes comme dans le cas de l'attentat du DC 10 d'UTA ou du RER à Saint-Michel. Le déminage est aussi une spécialité militaire comme avec ces légionnaires au Kosovo, qui découvrent effarés l'inconscience des enfants jouant avec des sous-munitions non explosées. Le plus étonnant est l'existence d'un déminage commercial. Des sociétés comme Tactical Response Agency fournissent des spécialistes aux entreprises ou au pays étrangers. Ainsi, 4 000 tonnes de munitions ont été détruites au Koweit après la guerre du Golfe. A trop vouloir être exhaustif, le documentaire reste parfois superficiel. Difficile t